Laurent de Villiers (à droite, en 1999) accuse son frère aîné de viols. Crédits photo : FRANK PERRY/AFP
La cour d’appel de Versailles a rendu vendredi un non-lieu au bénéfice du fils aîné de Philippe de Villiers, accusé de viols sur son frère en 1995 et 1996.
L’ordonnance de mise en accusation pour des viols présumés entre janvier 1995 et décembre 1996, renvoyant Guillaume de Villiers devant la cour d’assises des mineurs des Yvelines, avait été rendue en mai par un juge d’instruction de Versailles. Guillaume de Villiers, ainsi que le parquet de Versailles, qui avait précédemment requis un non-lieu dans cette affaire, avaient interjeté appel de cette ordonnance.
Laurent de Villiers avait déposé plainte en 2006 contre son frère aîné, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Consultant pour le développement international des entreprises, marié et père de trois enfants, Guillaume de Villiers, aujourd’hui âgé de 32 ans, a toujours nié les faits que lui reproche son frère.
Laurent de Villiers menace de changer de nom
En juin 2007, Laurent de Villiers avait adressé une lettre au juge d’instruction dans laquelle il ne «souhaitait pas donner suite à la plainte déposée par ses soins contre son frère», disant faire «le choix d’une réconciliation familiale». Alors qu’un nouveau juge d’instruction chargé du dossier avait souhaité connaître les raisons de ce désistement, le jeune homme avait alors décidé de revenir sur le contenu de sa lettre. Il a réitéré ses accusations en novembre 2008 lors d’une confrontation avec son frère.
Laurent de Villiers, absent vendredi, est «anéanti» par cette décision, a déclaré à l’AFP son avocat Me Jean-Marc Fedida. Il avait déclaré dans la matinée sur Europe 1 qu’il changerait de nom si son frère n’était pas poursuivi devant les assises. «S’il y a un non-lieu, je n’ai pas le choix que de tirer un trait sur le passé […]. S’il y a un non lieu, je responsabiliserai mon père et ma mère, je responsabiliserai ma famille et tous ceux qui portent le nom que je porte et je me détacherai de cette responsabilité en changeant de nom de famille […] le nom de famille est la dernière chose qui me retient», a déclaré Laurent de Villiers, qui s’est installé aux États-Unis.