Claude Blacque Belair

Le HCR suspend des opérations dans l’ouest de la Côte d’Ivoire

In Afrique on 4 mars 2011 at 14 h 18 min

Le Monde,

Alors que la situation en Côte d’Ivoire se dégrade, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé, vendredi 4 mars, avoir suspendu certaines de ses opérations dans l’ouest du pays en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.

Depuis la mi-février, la crise née du scrutin de novembre, opposant Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, s’aggrave chaque jour davantage, renforçant la crainte de l’ONU d’une « résurgence de la guerre civile ». Les violences ont fait au moins 365 tués depuis fin 2010, selon l’ONU, et 50 personnes sur la semaine qui vient de s’écouler.

L’insécurité a poussé « plus de 200 000 personnes » hors d’un quartier d’Abidjan, selon la mission de l’ONU dans le pays, l’Onuci. Elle a également obligé le HCR a suspendre la construction d’un camp de déplacés dans l’ouest du pays.« Malheureusement, nous n’agissons plus là-bas en raison des combats et de l’insécurité », a déclaré une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d’un point de presse. « Nous avons encore notre représentant à Abdijan, mais les routes sont bloquées à l’extérieur de nos bureaux », a-t-elle poursuivi.

PARIS DEMANDE UNE ENQUÊTE DE L’ONU SUR LES VIOLENCES

Les cinq chefs d’Etat africains membres du panel de l’Union africaine (UA) sur la crise en Côte d’Ivoire doivent se rendre, vendredi après-midi, à Abidjan après une courte réunion à Nouakchott, en Mauritanie. Mis en place par l’UA fin janvier, le panel tente toujours d’élaborer des solutions « contraignantes » pour les deux camps, qui devaient initalement être connues avant fin février ; ce délai a été repoussé d’un mois.

Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères français, par la voix du porte-parole Bernard Valero, a annoncé que la France souhaitait que le Conseil des droits de l’homme des Nations unies se saisisse des violences en Côte d’Ivoire et qu’une« commission d’enquête crédible et impartiale sous l’égide de l’ONU » soit mise en place.

 

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