Claude Blacque Belair

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Libye : le régime affirme être aux portes de Benghazi

In Monde arabe on 17 mars 2011 at 18 h 13 min

Le Figaro,

Un char de l'armée libyenne mercredi à Ajdabiya, dernier verrou des rebelles à 160 km au sud de leur fief de Benghazi.
Un char de l’armée libyenne mercredi à Ajdabiya, dernier verrou des rebelles à 160 km au sud de leur fief de Benghazi. Crédits photo : AHMED JADALLAH/REUTERS

La télévision d’Etat assure que les forces fidèles au dirigeant libyen ont atteint les faubourgs du bastion des insurgés dans l’est du pays. Une information démentie par les rebelles.

Les forces pro-Kadhafi semblent de nouveau gagner du terrain en Libye. L’armée, loyale au dirigeant contesté par les insurgés, est arrivée jeudi aux portes de Benghazi, deuxième ville du pays située dans l’est et bastion de l’insurrection depuis plus d’un mois, a affirmé la télévision d’Etat libyenne. Une information aussitôt démentie par les rebelles.

«La ville de Zuwaytinah est sous contrôle des forces armées qui sont aux portes de Benghazi», indique la chaîne al-Libya. Zuwaytinah se trouve à environ 150 km au sud de Benghazi, ville portuaire sur la Méditerranée où siège le Conseil national de transition, l’instance dirigeante mise en place par les insurgés. «La situation est calme à Benghazi», a au contraire assuré un porte-parole de la rébellion sur place. «Les forces de Kadhafi ont essayé de mener un raid aérien sur la ville, mais la défense anti-aérienne a repoussé l’offensive et a fait tomber deux avions», a-t-il ajouté.

 

Plus à l’ouest, la situation est tout aussi confuse à Misrata, troisième ville du pays, peuplée de 500.000 habitants. La télévision d’Etat a annoncé que l’armée a pris le contrôle de la ville «et la purge actuellement des gangs criminels armés». Une information également démentie par un porte-parole des rebelles, qui assure que la ville est toujours aux mains des insurgés. «Nous contrôlons toujours la ville et même ses abords. Kadhafi est en train de mobiliser ses forces à quelques kilomètres de la ville», a-t-il déclaré. Selon lui, les combats auraient déjà fait 18 morts à Misrata, dont trois civils.

Mercredi soir, le colonel Kadhafi avait annoncé que ses troupes allaient livrer jeudi «une bataille décisive» pour reprendre Misrata. «Il ne faut pas laisser Misrata otage aux mains d’une poignée de cinglés», avait lancé le colonel libyen, qui a rejeté dans une interview exclusive au Figaro tout dialogue avec les rebelles.

Alain Juppé à New York pour convaincre l’ONU

Dans le même temps à New York, les Occidentaux tentent toujours de s’accorder sur la question de l’instauration d’une zone d’exclusion aérienneen Libye. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter dans la journée une résolution sur le sujet. Le texte, déposé lundi par les Français, les Britanniques et les Libanais – avec l’appui de la Ligue arabe -, prévoit notamment l’instauration d’une «no fly zone» pour tenter de clouer au sol les avions du régime de Tripoli menaçant de bombarder les civils de Benghazi, où vivent un million d’habitants.

Jeudi, la France a envoyé en urgence son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé à New York, pour tenter de convaincre ses partenaires. «Compte tenu de l’urgence dans laquelle se trouve la population libyenne, notamment à Benghazi, Alain Juppé a décidé de se rendre à New York afin d’obtenir, le plus rapidement possible, le vote de cette résolution», indique le ministère dans un communiqué. Le ministre a affirmé mercredi que «plusieurs pays arabes» sont prêts à participer à une action militaire en Libye. Mais l’idée, soutenue par les Etats-Unis, suscite toujours les réticences de la Russie et de la Chine. L’Allemagne, l’Inde et l’Afrique du Sud ont également exprimé des réserves.

Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a pour sa part estimé jeudi que «plus tôt l’ONU parviendra à un accord» sur la Libye, «mieux cela vaudra», afin d’éviter une «inacceptable» victoire de Mouammar Kadhafi. Selon lui, les attaques du régime libyen contre des civils peuvent constituer des crimes contre l’humanité. «Si Kadhafi l’emporte, cela enverra le message que la violence paye. Ce qui serait inacceptable d’un point de vue humanitaire et démocratique», a-t-il également déclaré sur le réseau social Facebook. Et de répéter : «L’Otan se tient prête à agir pour protéger la population civile des attaques du régime».

Paris souhaite que Kadhafi « vive ses derniers moments de chef d’Etat »

In Monde arabe, Politique Internationale on 24 février 2011 at 10 h 24 min

20 Minutes.fr,

Alain Juppé, ministre de la Défense et numéro 2 du gouvernement, a souhaité « de tout coeur » jeudi matin que Mouammar Kadhafi « vive ses derniers moment de chef d’Etat » en Libye.Evènement

« La France a pris une position extrêmement claire. Je souhaite de tout coeur que Kadhafi vive ses derniers moments de chef d’Etat. Ce qu’il a fait, ce qu’il a décidé de faire, c’est à dire tirer à l’arme lourde sur sa population, est naturellement inacceptable », a déclaré M. Juppé sur France Inter.

« On parle parfois de la non-ingérence dans les affaires des pays à travers la planète, mais il y a un autre devoir qui a été très clairement adopté par les Nations Unies, c’est la responsabilité de protéger », a-t-il dit. « Lorsqu’un gouvernement n’est pas capable de protéger sa population lui-même, lorsqu’il l’agresse, alors la communauté internationale à le devoir d’intervenir », a poursuivi le ministre.

« C’est ce qu’a fait le Conseil de sécurité (de l’ONU) dans une déclaration très claire. C’est ce que fait l’Union Européenne. Nous sommes en train de travailler aux sanctions, financières, commerciales, politiques également, qui pourront être prises », a-t-il déclaré. « J’ajoute qu’il y a une cour pénale internationale aujourd’hui sur la planète et que les criminels relèvent de cette cour pénale internationale », a-t-il dit.

Alain Juppé a en revanche affirmé qu’une intervention militaire étrangère contre le régime de Kadhafi n’était pas d’actualité.

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait estimé mercredi que la France et l’Italie étaient les mieux placées pour imposer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

Interrogé sur l’hypothèse, « parmi les options sur la table », d’une intervention militaire étrangère en Libye, M. Juppé a répondu : « Non. Il n’y a pas d’intervention militaire. Mais le durcissement des sanctions de tous ordres qui peuvent être prises, en particulier celle sur l’espace aérien, mérite d’être étudié ». « On attend tout de la France en Méditerranée. Essayons d’agir ensemble », a-t-il poursuivi, à propos des déclarations de son homologue américain.

A la question, « pour l’instant ce n’est pas d’actualité ? », M. Juppé a répondu : « l’intervention militaire, non ».

 

Français tués/Niger: un abattu, un brûlé

In Terrorisme on 13 janvier 2011 at 10 h 35 min

Le Figaro, le 12/1/2011

Un des deux otages Français morts samedi après leur enlèvement au Niger a été tué par balle à bout portant, ce qui laisse penser à une exécution, l’autre étant mort par brûlures dans des circonstances à établir, selon les premiers éléments de l’autopsie révélés mercredi par des sources policières françaises. L’autopsie, réalisée après le rapatriement des corps en France mercredi matin, était toujours en cours en fin de journée, selon ces sources.

L’un des deux Français a reçu une balle « à bout portant » au visage « laissant penser à une exécution », selon ces sources policières. L’autre était totalement brûlé, mais n’a apparemment pas été touché par balle, les raisons de son décès restant à déterminer. L’hypothèse d’un tir ayant touché le réservoir de la voiture dans laquelle il se trouvait n’était pas exclue.

« Traces noires sur le corps »

L’autopsie doit contribuer à faire la lumière sur les circonstances de la mort des deux otages, Vincent Delory et Antoine de Léocour, deux amis de 25 ans, enlevés vendredi à Niamey, dont les corps ont été retrouvés après l’intervention militaire française samedi. Le ministre de la Défense, Alain Juppé, avait affirmé mardi qu’ils avaient été « exécutés » par leurs ravisseurs, et que l’un d’eux avait été tué d’une balle dans la tête.

Selon une source médicale qui a pu voir les corps, les deux hommes « avaient été attachés, les mains dans le dos, et ils avaient des traces noires sur le corps ». Une source proche de la présidence nigérienne avait auparavant assuré que « les corps étaient calcinés ».

Selon des sources maliennes, des hélicoptères de combat français ont tiré sur le convoi de véhicules des ravisseurs dans le nord du Mali, à une quinzaine de kilomètres de la localité malienne de Tabankor (35 km au sud de Ménaka), où des épaves calcinées ont été retrouvées.

 

Côte d’Ivoire : Ouattara-Gbagbo, rencontre ou pas ?

In Politique Internationale on 4 janvier 2011 at 10 h 32 min

TF1 News,

L’un des quatre émissaires africains a affirmé mardi matin avoir convaincu les deux présidents proclamés du pays de se rencontrer. Quelques minutes plus tard, le camp Ouattara démentait.

– Rencontre démentie

Sans surprise, Laurent Gbagbo n’a pas accepté de quitter le pouvoir lors de la visite lundi des quatre émissaires africains de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union africaine.

Ces émissaires, qui ont quitté Abidjan dans la soirée, ont ensuite assuré mardi matin avoir néanmoins obtenu une avancée : une rencontre entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, sous certaines conditions. « Nous avons rompu la glace. Nous avons entamé les discussions« , a déclaré Raila Odinga, le Premier ministre kényan et médiateur de l’Union africaine, sans fixer de date.

Quelques minutes plus tard, le camp Ouattara démentait avoir donné son accord.  « C’est totalement faux. Cette proposition a été faite par Odinga et nous l’avons totalement rejetée. Nous ne sommes pas contents« , affirme Ali Coulibaly, le conseiller diplomatique du président reconnu par la communauté internationale.  Il souligne qu’Alassane Ouattara s’en tient aux déclarations qu’il a faites après sa rencontre avec les médiateurs africains, à savoir qu’il est le « président légitime » de Côte d’Ivoire et que Laurent Gbagbo « doit partir« .

– Proposition des Etats-Unis

Washington s’est dit lundi soir prêt à « envisager » l’accueil aux Etats-Unis de Laurent Gbagbo s’il le demande, pour aider à clore la crise. « Mais toutes les possibilités risquent de disparaître rapidement », a précisé un haut responsable américain sous couvert d’anonymat, ajoutant que pour l’heure « il s’obstine ».

– La France ne veut pas intervenir

Interrogé sur Europe 1 mardi matin, Alain Juppé, le ministre de la Défense, a redit que « la France ne prendra pas l’initiative d’une intervention militaire » pour tenter de régler la crise. « Je sais que la Cédéao (la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), c’est-à-dire les voisins de la Côte d’Ivoire, y réfléchissent. Je pense que c’est aux Africains de décider. « Je pense que ça leur revient et certainement pas à l’armée française« , a-t-il souligné.
« Nos troupes ne sont là-bas que dans le cadre des Nations-Unies. Le seul cas évidemment où nous interviendrions, c’est si nos nationaux -ils sont nombreux, plus de 15.000- étaient menacés de quelque manière que ce soit« , a-t-il ajouté.

le 04 janvier 2011 à 10:34