Claude Blacque Belair

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Julian Assange peut être libéré contre 282.000 euros

In Justice on 16 décembre 2010 at 17 h 45 min

Le Figaro,

La Haute cour de Justice de Londres a repoussé mercredi l’appel formulé mardi par le gouvernement suédois à la libération sous caution du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange .

Au terme d’une audience de 90 minutes, la Haute cour de Justice de Londres a accordé jeudi en appel la liberté conditionnelle à Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. Le juge Duncan Ouselay a rejeté l’appel interjeté mardi par les autorités suédoises contre la décision prise en première instance de remettre en liberté sous caution l’Australien de 39 ans. «La cour ne considère pas que dans ce cas elle a affaire à un fugitif essayant d’échapper à la justice, ou cherchant à se soustraire à un interrogatoire et à des poursuites», a assuré le magistrat.

Julian Assange a été placé en détention le 7 décembre en Grande-Bretagne dans le cadre d’une procédure d’extradition lancée par la Suède contre lui dans le cadre d’une affaire de viol et d’agression sexuelle présumés. Il a toujours démenti ces accusations, estimant qu’on cherche à le discréditer après la divulgation massive par WikiLeaks de télégrammes diplomatiques américains, qui a plongé Washington dans l’embarras.

Couvre-feu et bracelet électronique

Julian Assange va donc pouvoir sortir de prison, mais il devra pour cela s’acquitter d’une importante caution de 240.000 livres (282.000 euros), dont 200.000 en liquide. L’un des avocats londoniens d’Assange, Mark Stephens, s’est engagé à ce que le montant de la caution soit versé avant la fin de la journée. Plusieurs célébrités, comme le réalisateur américain Michael Moore et le cinéaste britannique Ken Loach, ont promis de mettre la main à la poche. Selon un de ses avocats, l’Australien devrait sortir dans la journée ou «au pire» vendredi.

Une fois libre, Julian Assange devra porter un bracelet électronique, devra respecter un couvre-feu, et se présenter régulièrement dans un commissariat. Il sera aussi assigné à résidence au nord-est de Londres, dans une propriété appartenant au patron du Frontline Club, ouvert aux journalistes couvrant des conflits et régulièrement utilisé par WikiLeaks. En première instance, le juge s’était dit «convaincu» que ces conditions strictes empêcheraient Julian Assange de s’enfuir.

Les ennuis judiciaires du fondateur de WikiLeaks sont loin d’être terminés. Selon le New York Times, la justice américaine tente actuellement d’établir si Julian Assange a conspiré avec un ancien analyste du renseignement militaire , soupçonné d’avoir transmis des documents classés extraits des serveurs du Pentagone et du département d’Etat. L’objectif du département américain de la Justice est de déterminer si Assange a incité ou aidé le soldat Bradley Manning à faire fuiter ces documents. S’ils y parviennent, les procureurs fédéraux pourraient inculper Assange de conspiration.

Londres veut faire travailler ses chômeurs gratuitement

In Société on 9 novembre 2010 at 10 h 51 min

Faire travailler gratuitement les 1,4 million de demandeurs d’emploi longue durée que compte l’Angleterre. Le Premier ministre britannique, David Cameron, ne manque pas d’idées pour lutter contre le chômage qui touche 5 millions de personnes au Royaume-Uni. Cette mesure, qui n’est pas nouvelle, figure dans le cadre d’une projet de réforme du système d’allocations chômage britannique.

Et provoque la polémique.Selon ce projet, pour conserver leur allocation hebdomadaire de 65 livres sterling (75 euros), les chômeurs de longue durée devront effectuer au moins trente heures de travail gratuit par semaine au profit de la collectivité, pour une période de quatre semaines. Ils réaliseraient des travaux manuels ou d’entretien de la voirie au bénéfice de services municipaux ou associations. Ces programmes seront obligatoires, et les chômeurs qui refuseraient d’y prendre part perdraient leur allocation chômage pendant au moins 3 mois.

L’Eglise anglicane s’en mêle

Le ministre du Travail et des retraites, Iain Duncan Smith, a défendu ce mardi le projet controversé. «5 millions de personnes en âge de travailler sont au chômage, dont 1,5 million depuis dix ans», rappelle-t-il. «Demander à quelqu’un qui est sans travail depuis longtemps de participer à un programme de travail pour stimuler son estime de soi n’est pas une recette de désespoir mais une façon de réparer des vies briséees», a souligné le ministre.

Il réagit ainsi dans le «Daily Mail» aux critiques formulées par l’archevêque de Canterbury. Le chef de l’Eglise anglicane s’est dit très inquiet. «Je ne pense pas que celà soit juste», a réagi l’archevêque de Canterbury Rowan Williams. «Les gens qui se battent pour trouver du travail, et qui se battent pour un avenir sûr, sont entraînés encore plus dans une spirale d’incertitude, et même de désespoir lorsqu’ils sont mis sous pression de la sorte», a-t-il commenté.

Mardi matin, la presse conservatrice tirait à boulets rouges sur le chef de l’Eglise anglicane : «Gauchiste chevelu», s’exclame le «Daily Express», pour qui l’archevêque a «passé la plus grande partie de sa vie dans une tour d’ivoire». Le Times suggère que l’archevêque a fait preuve d’une «passion» disproportionnée sur le sujet, et qu’il est mieux inspiré lorsqu’il s’agit de questions touchant à l’église.

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